Les Fleurs du Mal
(Plus grand plus beau, un click sur l'image, photos du
31/12/2012)
(Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !)
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Amer savoir, celui qu’on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui !
Charles Baudelaire.
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels, Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps, Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel. Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! " |
Immense symphonie, où des millions de fleurs, Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour. |
Dans un
ballet de cabrioles fantastiques Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid, Guidés par une force invisible et mystique, Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie. |
Les oiseaux
se sont embrassés sur les branches, Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches... Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change ! |
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels, Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche, Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles. |
(Jean-Claude Brinette)
Chant
marins
Prends le large mon gars
C'est le vent qui t'appelle
Prends le large mon gars
Il est temps de partir
Prends le large mon gars
C'est le vent qui t'appelle
Eh oh ! Les gars, au vent de la mer
Eh oh ! Les gars chantant
Prends le large mon gars
N'aie pas peur des tempêtes
Prends le large, ton bras
Est plus fort que la mer
Prends le large mon gars
N'aie pas peur des tempêtes
Eh oh ! Les gars, au vent de la mer
Eh oh ! Les gars chantant
Prends le large mon gars
Sur la vague jolie
Ton bateau glissera
Comme un grand goéland
Prends le large mon gars
Sur la vague jolie
Eh oh ! Les gars, au vent de la mer
Eh oh ! Les gars chantant
Prends le large mon gars
C'est la vie qui t'appelle
Hisse toutes les voiles
Bonne route et bon vent
Prends le large mon gars
C'est la vie qui t'appelle
Eh oh ! Les gars, au vent de la mer
Eh oh ! Les gars chantant
Le soleil
s'est couché ce soir dans les nuées;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde immense et radieux !
Victor HUGO, Les Feuilles d'automne.
Les étoiles n'ont leur reflet qu'a travers les larmes
(Vladimir Nabokov)
Ce qui est invisible n'est que le reflet de ce qui est visible
(Rabbi Abba)
Comprendre, c'est le reflet de créer
(Auguste Villers de L'Isle-Adam)